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SCYTHE

Hello les ami-e-s!

Devinez quel jour nous sommes aujourd’hui ? Et oui, c’est bel et bien le jour du Jeu du 20!

Et nous avons le droit au magnifique texte de notre membre César (XVI) qui nous présente SCYTHE, de Jamey Stegmaier.
Avertissement : ce jeu étant l’un de ses favoris, il n’y aura absolument aucune objectivité de sa part.

« Quel jeu choisir ? Parler de maladie en ce moment n’est peut-être pas une bonne idée (même si les bonnes idées de ma part sont passablement rares). Un virus zombie dans un jeu horreur/survie, même problème. Un jeu parlant de gnomes buvant sans modération dans un sous-marin nucléaire en perdition, on va éviter ». Voici quelques pensées m’ayant traversé l’esprit pendant que je choisissais le jeu dont j’allais vous parler.

J’ai découvert ce jeu dans une rubrique du Lanfeust mag (journal de bandes dessinées, orienté fantastique et science-fiction n’étant plus édité). Scythe est un jeu de stratégie, dans une Europe du nord uchronique, aux alentours de 1920, après la Première Guerre mondiale. Vous y gérerez l’une des cinq factions disponibles (Nordiques, Saxonie, Polonia, Crimée et Rusviet), toutes dotées de capacités uniques, avec pour but de réaliser six des dix objectifs et de posséder le plus d’argent possible. Bon, ce n’est pas le côté le plus original de ce jeu.

« Il poussa le chariot de minerai de fer à l’air libre. Le ciel obscurci par la fumée laissait tout juste voir des puits de pétrole d’un côté, une forêt de l’autre. En face, il voyait le village dans lequel il était né, celui que ses parents avaient quitté pendant la guerre.
Un grondement le fit sursauter et ses oreilles n’entendirent plus : juste derrière lui, l’un des mechas s’était mis en marche. L’autre était encore en cours d’assemblage. Il regarda, ébahi. À une vitesse impressionnante pour sa taille, l’appareil avançait, entraînant des ouvriers à son bord, pour se rapprocher de la légendaire Usine. »

Lors d’une partie de ce jeu, vous commencerez avec un « héros » et deux ouvriers. Vous devrez, à chaque tour, choisir entre plusieurs actions de base qui vous rapporteront des ressources et des ouvriers, de la puissance, de la popularité, ou vous permettront de vous déplacer. Sauf exception, vous devrez faire une action différente au tour suivant. Au fur-et-à-mesure du jeu, d’autres actions seront exécutables, contre une certaine quantité de ressources.

Ce sont elles qui vous permettront de réaliser la plupart des objectifs, les exceptions étant le recrutement de tous les ouvriers disponibles, la réalisation d’objectifs divers (posséder certaines ressources, contrôler certaines zones, avoir une certaine configuration d’équipe,…) et l’augmentation de votre puissance et de votre popularité. Pour les deux dernières, j’y reviendrai plus tard.

Les actions que vous pourrez réaliser en dépensant des ressources (achetées, volées ou obtenues lors de l’exploitations des différents types de zones) sont :

-Améliorer.
– Construire des mechas (robots de transport et de combat).
– Construire différents bâtiments.
– Enrôler.

Chacune de ces actions aura des répercussions importantes sur les actions « de base » ou, pour l’enrôlement, augmentera votre puissance, votre fortune, votre popularité et vous permettra de recevoir des bonus lors du tour de vos adversaires. Lorsque vous atteindrez l’Usine, case centrale du plateau, vous recevrez, au hasard, une action supplémentaire.

En vous déplaçant sur le plateau, vous rencontrerez différentes personnes, allant de la bergère, en pleurs ayant perdu son troupeau, à la troupe de soldats, agressant des villageois, en passant par un mecha abandonné ou de paisibles gens en pleine préparation d’une fête. Plusieurs options s’offriront à vous, vous rapportant de la popularité, des ressources, de la puissance ou de l’argent.

« Là où se trouvaient quelques instants auparavant ses collègues et leur mecha ne se trouvaient plus que ruines et ferraille fumante. Qui étaient ces monstres les attaquant sans raison ? Il n’en pouvait plus de haine. Malheur à Eux. Malheur à leur armée et malheur à tous ceux qui les soutenaient. »

Deux notions très importantes dans ce jeu sont la Puissance et la Popularité : tandis que la première vous permettra d’attaquer vos concurrents en vous déplaçant sur une zone qu’ils occupent ou de les intimider, la seconde influera sur l’argent que vous recevrez en fin de partie.

Alors que la puissance ne se perd presque qu’en combattant, la popularité, elle, peut se perdre en faisant de mauvais choix lors d’une rencontre ou en effrayant les villageois adverses (après un combat, chacun d’eux devant quitter la zone vous coûte un point de victoire).

À la fin de la partie, ce sont les objectifs réalisés, les zones occupées et les ressources en votre possession qui vous rapporteront de l’argent.

Le livret de règles faisant trente-deux pages, le résumer est assez ardu. Sans compter que je n’ai pas encore parlé de l’Automa (mode automatique, permettant de jouer seul à ce jeu, ou de jouer en mode coopératif, contre l’Automa), du matériel (les très belles illustrations et les figurines nous plongent dans un univers « Steampunk » (un sous-genre de la science-fiction, souvent relié à Jules Verne ou aux romanciers anglais de l’ère victorienne)), des diverses extensions (« Conquérants du lointain », dans laquelle nous découvrons deux nouvelles factions (le Japon et l’Écosse), « Stratège des Cieux « (de nouveaux mechas volants, pouvant recevoir différentes capacités actives ou passives) Et le Règne de Fenris, un mode campagne entièrement rejouable ou utilisable par modules, dans le cadre d’une partie « Classique » (j’ai le grand regret de ne pas encore avoir pu y jouer), ni à la facilité de rangement du matériel.

Il existe aussi une version « junior », aux règles simplifiées, largement moins violente et aux graphismes plus adaptés à un jeune public, disponible au Studio, tout comme le jeu de base et les extensions « Conquérants du lointain » et « Stratèges des cieux».

On pourrait reprocher à ce jeu sa longueur, certains déséquilibres (corrigés au fur-et-à-mesure des extensions), l’encombrement du plateau (on peut acheter une deuxième moitié de plateau, qui en double la taille, mais encore faut-il avoir une table assez grande pour le déployer) et la longueur des parties. Mais ce genre de détails est loin de m’arrêter (je suis légèrement obsessionnel, sur certains sujets, dont les jeux de société).

Voilà, j’espère ne pas vous avoir endormi ou dégoûté de ce jeu. Et au plaisir d’en faire une partie avec vous.

XVI

P.S. Prononcez « « saille-th », avec « th » comme dans le mot anglais « the » » (voir la deuxième page du livre de règles, à ce sujet).
Rejoignez-nous au Studio pour retrouver SCYTHE avec plein d’autres jeux.
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